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Sciences et recherches participatives : quand la société et l’université co-construisent les villes et les territoires de demain

Face à la complexité croissante des enjeux sociétaux contemporains, tels que les transitions énergétique, écologique, numérique, économique et sociale, le monde de la recherche se trouve interpellé par la société elle-même. Dans ce contexte, l'Université Gustave Eiffel, forte de ses missions diversifiées dans le domaine des villes et des territoire, œuvre en faveur d’une science plus ouverte, notamment à travers l’implication citoyenne dans les travaux de recherche.

Une recherche en phase avec les besoins de la société

L’université considère la science ouverte dans son acception la plus large, en cohérence avec la vision portée par l’UNESCO(1) qui prôneune science inclusive, équitable et durable, accessible à tous les scientifiques ainsi qu’à la société, dès l’étape de production et jusqu’à la diffusion des résultats. Ce qui implique l’ouverture des connaissances, des infrastructures de production et de diffusion, ainsi que la participation des acteurs de la société.

Plus précisément, les sciences et recherches participatives associent des acteurs académiques et non académiques, autour d’un objectif de recherche commun. Cette implication citoyenne, dans les processus de recherche, prend des formes variées dans lesquelles les citoyens peuvent partager des savoirs de terrain, contribuer à la définition de la problématique, à la collecte, la préparation et le traitement des données, la mise en forme des résultats, et/ou à la dissémination des connaissances produites.

Cette intégration des citoyennes et des citoyens dans la réflexion devient une pierre angulaire de la mission de l'université. En plaçant la communauté citoyenne au cœur des enjeux de recherche, l'institution renforce son engagement envers une recherche plus ouverte, transparente et en phase avec les attentes et besoins de la société.

« Les villes et territoires de demain pensés par l'université nécessitent impérativement l'intégration des citoyens dans la réflexion. Il s'agit d'une démarche de co-construction, où la contribution des scientifiques ne peut être efficace que si elle est ancrée dans la réalité du terrain et en étroite collaboration avec société. », explique Corinne Brusque, Responsable du Service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l’Université Gustave Eiffel.


L’implication de l’Université Gustave Eiffel en faveur des sciences et recherches participatives


La loi de programmation de la recherche(2) pour les années 2021 à 2030 a fait du développement des interactions entre sciences, recherche et société un objectif prioritaire « allant du partage d’une culture scientifique commune aux dispositifs de science participative en passant par l’appui à la décision publique ou l’irrigation du débat démocratique ». Cette stratégie repose sur la conviction que la relation science-société doit désormais être reconnue comme une dimension à part entière de l'activité scientifique.

« Nous constatons une certaine méfiance de la société à l'égard de la science. », nous raconte Corinne Brusque. « Il est crucial que celle-ci ne se contente pas de s'ouvrir par le biais de vulgarisation scientifique. Il est également essentiel d'ouvrir véritablement nos portes en invitant citoyens et citoyennes à participer activement aux processus de recherche. »

L'Université Gustave Eiffel s'est engagée quant à elle dès 2020, aux côtés d'acteurs majeurs tels que l’Anses, le BRGM, l’Ifremer, l’Ineris, l’INRAE, l’IRSN et Santé Publique France, avec l’objectif de consolider et d’enrichir les travaux de recherche et d'expertise par un dialogue science et société renforcé. L’adoption de la charte ouverture à la société des établissements publics de recherche, d’expertise et d’évaluation des risques sanitaires permet à ses membres d’identifier, de partager de mettre en commun et d’expérimenter différents dispositifs de recherches participatives.

À l’initiative du Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés (LISIS) et du Laboratoire Techniques, Territoires et Sociétés (LATTS), l'établissement joue un rôle actif dans la reconnaissance et le renforcement des liens avec le tiers secteur(3) de la recherche, en particulier en rejoignant l'Alliance Sciences Sociétés (ALLISS).

L’Université Gustave Eiffel contribue également à ces démarches par le biais du dispositif I-SITE qui soutient les laboratoires dans leurs interactions avec la société et les territoires.

 

Des actions concrètes et collaboratives
 

Ces engagements se matérialisent par des projets de recherche participative menés conjointement par les scientifiques de l’université et différentes acteurs, porte-paroles de la société sur la grande thématique des villes et des territoires (associations, fédérations, collectifs, collectivités territoriales, ….). Des sujets très diversifiés sont ainsi abordés allant des nuisances environnementales, à la préservation d’un territoire en passant par l’inclusion de l’ensemble de la population et la lutte contre les inégalités …

Avec sa nouvelle collection de dossiers « Recherches en société », l’Université a souhaité mettre en valeur la diversité des acteurs impliqués, leurs intérêts à s’associer et les clés du succès de cette collaboration …

Partez, à travers le témoignage de ces acteurs académiques et non académiques, à la découverte de ces projets de recherche participative sur le portail web reflexcsience.fr

Certaines formes de participation citoyenne peuvent être plus légères et permettre le recueil des savoirs citoyens, le partage de connaissances académiques et non académiques ainsi que la formulation de solutions innovantes en réponse aux défis proposés par les scientifiques de l’Université. C’est ce que proposent les ateliers Révèle ta science, des ateliers participatifs s’appuyant sur la méthodologie du Design Thinking, qui ont été testés pour différents sujets de recherche et avec un public allant de 8 à 99 ans.

Découvrez les productions, issues de ces ateliers participatifs, qui abordent les questions de transport, d’environnement et de risque.
 


Pour aller plus loin : 

 


 Notes :

(1) UNESCO. (2021) Recommandation de l’UNESCO sur une science ouverte. Paris : UNESCO. 34 pages. Disponible : https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379949_fre (consulté le 24 juillet 2023).

(2) Loi n° 2020-1674 du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l'enseignement supérieur. https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/loi-de-programmation-de-la-recherche-pour-les-annees-2021-2030-49733 (consulté le 26 juillet 2023)

(3) "Il désigne les activités de recherche, d’innovation et de production de savoirs et de connaissances du secteur non marchand (associations, syndicats, collectivités territoriales, etc.), du secteur marchand à but non lucratif (économie sociale et solidaire, groupements professionnels, etc.) et des organisations à but lucratif de petite taille (auto-entrepreneurs, groupements agricoles ou artisanaux, etc.)." Source :https://www.tiers-secteur-recherche.org/