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Édition 2022-2023

6ème édition : "Villes et territoires en transitions"

 

La transition s'impose aujourd'hui dans le discours mais recouvre pour autant de multiples réalités : transition écologique, transition numérique, transition sociale entre autres, sont les défis auxquels les territoires sont confrontés.

Lors de la 6e édition des FUTURE Days, la thématique abordée était celle des transitions : leurs réalités, les transformations qu'elles impliquent et les modalités de leur mise en œuvre.

Enjeu pour les collectivités, le thème des transitions a également permis d'engager un dialogue avec les partenaires institutionnels et socio-économiques des territoires de nos différents campus.

La déclinaison territoriale des enjeux de transition nous invite ainsi à initier un cycle de rencontres sur les différents campus de l'Université Gustave Eiffel.

Transitions : des nouveaux enjeux pour les villes et les territoires, interview de Corinne Blanquart, première vice-présidente de l'Université Gustave Eiffel

29 novembre 2022 - Campus de Marne-la-Vallée

Intervenant :

Loïc Vadelorge, Professeur d'histoire contemporaine, responsable scientifique du LabEx Futurs Urbains, Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs, Université Gustave Eiffel

Focus sur la plénière d'ouverture des FUTURE Days avec Loïc Vadelorge

Loïc Vadelorge est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Gustave Eiffel depuis 2012 après avoir successivement enseigné à l'Université Versailles-Saint-Quentin et Paris 13. Ses travaux portent sur l'histoire urbaine du contemporain (XXe et XXIe siècle). Il a été directeur du laboratoire ACP de 2013 à 2019 et est depuis 2019 responsable scientifique du LabEx Futurs Urbains qui porté par l’Université Gustave Eiffel associe une diversité de partenaires.

Loïc Vadelorge ouvrira les FUTURE Days en interrogeant la transition environnementale au prisme de l'histoire urbaine. Entretien.

Vous travaillez actuellement sur le lien entre l’histoire urbaine et l’histoire environnementale. Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet ?

Loïc Vadelorge : Jusqu'à une date récente, l'histoire urbaine du XXe siècle s'est principalement focalisée sur la compréhension des ruptures comme la formation des banlieues, la politique des grands ensembles ou des villes nouvelles, la compréhension de l'étalement séculaire des villes ou plus récemment les crises sociales urbaines. Dans cette histoire de la production urbaine, l'environnement a été souvent écarté, comme du reste dans l'histoire industrielle ou ouvrière. L'évolution actuelle de la recherche historique vise au contraire à restituer les éléments environnementaux de l'histoire des villes, qu'ils procèdent de politiques publiques (espaces verts, cadre de vie, gestion des risques, politiques énergétiques…) ou de crises (accidents industriels, mouvements sociaux s'opposant à l'artificialisation des sols...). Il s'agit notamment de révéler l'épaisseur historique des questions environnementales appliquées à la ville.

Cette relation a-t-elle un impact sur la transition des villes et des territoires ?

Loïc Vadelorge : Pour la plupart de nos contemporains, à commencer par les élus locaux et les responsables gouvernementaux, notre temps doit rompre avec la manière dont on fabriquait la ville au XXe siècle. Le recours à l'histoire permet de révéler que les sociétés urbaines du XIXe-XXe siècles n'ont pas été fermées aux problématiques environnementales. En matière environnementale, les caricatures du passé des villes conduisent à un renouvellement urbain souvent lourd de conséquences pour les paysages comme pour les populations. Les mots clés de notre époque (développement durable, transitions climatiques ou énergétiques, éco-quartiers, forum de résilience) doivent être confrontés à la réalité d'une production urbaine continue qui ne répond ni aux souhaits des populations, ni aux enjeux de la crise climatique. L'histoire urbaine incite à réfléchir sur les qualités intrinsèques des nouveaux ensembles urbains produits tout au long du XXe siècle (banlieue pavillonnaire, cités-jardins, grands ensembles, villes nouvelles) avant d'enclencher les processus en cours de renouvellement et de densification.

Vous intervenez lors de la plénière d’ouverture des FUTURE Days le 29 novembre prochain. Qu’attendez-vous de cet événement ?

Loïc Vadelorge : Les Future Days constituent depuis l'origine des moments de rencontre entre chercheurs et chercheuses de disciplines différents, entre étudiants et chercheurs, entre responsables associatifs et politiques et universités. Cette rencontre est d'autant plus nécessaire que la transition environnementale nécessite la fabrication d'un consensus politique, auquel l'université doit contribuer. La défiance entre la classe politique et l'université, qu'on a pu observer ces dernières années, aussi bien à l'échelon national que local est lourde de conséquences. Les enjeux d'une transition environnementale à la fois efficace et socialement équitable nécessitent que les sciences humaines et sociales soient écoutées.

Intervenants

Claude Arnaud, Président, Efficacity 

Marc Barbier, Directeur de recherche INRAE, Laboratoire Interdisciplinaire Sciences, Innovations, Sociétés (LISIS), Université Gustave Eiffel

Michel Bouglouan, Vice-président chargé de l'habitat et des gens du voyage, Communauté d'agglomération Paris Vallée-de-la-Marne

Gérard Eude, Conseiller délégué en charge du développement économique, de l'enseignement supérieur et de la recherche, Communauté d'agglomération Paris Vallée-de-la-Marne

Introduction

Corinne Blanquart, 1ère vice-présidente de l'Université Gustave Eiffel

Olivier Mousson, Conseiller régional, vice-président de la commission enseignement supérieur et recherche, Conseil régional d’Île-de-France

Intervenants

Conseil régional d'Île-de-France et acteurs socio-économiques

Stéphanie Chassat, Sous-Directrice, Sous-direction Recrutement, Développement, Formation, Outils, Direction des Talents, Pôle Ressources humaines, Conseil régional d’Île-de-France

Carlos Martins, Responsable Innovation des environnements de travail, Allianz France

Etienne Riot, Directeur de la recherche et de l'innovation chez PCA-STREAM | Philippe Chiambaretta Architecte

Les chercheurs du Smart Lab LABILITY

El Mehdi Aboulkacem, Docteur en Sciences économiques et chercheur postdoctoral, laboratoire Systèmes Productifs, Logistique, Organisation des Transports, et Travail (SPLOTT), Université Gustave Eiffel

Anne Aguiléra, Chargée de recherche, HDR, Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT), Université Gustave Eiffel

Laetitia Challe, Docteure en Sciences Economiques, ingénieure de recherche, Fédération de recherche du CNRS

Matthieu Guillot, Docteur en informatique et mathématiques appliquées, post doctorant au Laboratoire d'Ingénierie Circulation Transports (LICIT), Université Gustave Eiffel

Souleymane Mbaye, Docteur en économie appliquée, Laboratoire ERUDITE, Université Gustave Eiffel

Julie Perrin, Docteure en géographie et aménagement-urbanisme, Université Gustave Eiffel

Intervenants

Frédéric Bourquin, Vice-président délégué à l'Innovation, Université Gustave Eiffel

Bernard de Gouvello, Chercheur CSTB - Laboratoire Eau, Environnement et Systèmes Urbains (Leesu), Université Gustave Eiffel

Maxime Frère, Doctorant, Laboratoire Interdisciplinaires des Énergies de Demain (LIED), Université de Paris

Nicolas Hautière, Directeur du département Composants et Systèmes (COSYS), Université Gustave Eiffel

Martin Hendel, Professeur associé, Université Gustave Eiffel - ESIEE Paris 

Jean-Michel Torrenti, Directeur de département matériaux et structures, Université Gustave Eiffel

Nawel Zangar, Enseignante-chercheure, Université Gustave Eiffel - ESIEE Paris

Modérateurs : Kristin Speck, Cheffe de projets I-SITE et ExcellenCes, Université Gustave Eiffel, et François Dapilly, Responsable du pôle Innovation Transverse et Appui Opérationnel, coordinateur programme de R&D : E3s, EIFFAGE Construction

La 4e table ronde des FUTURE Days sera consacrée aux nouveaux usages du numérique.

L'Université Gustave Eiffel est partenaire d'un projet européen financé par le programme Erasmus +: le projet ATHENA ( University Goes Digital for a Sustainable Global Education ). Partant du postulat qu'il est nécessaire d'optimiser les compétences numériques des professeurs d'université, afin d'améliorer leur capacité à répondre aux défis causés par la pandémie actuelle ou toute autre situation similaire future, cette table ronde présentera des pratiques numériques innovantes créant de nouvelles approches pédagogiques. 

Intervenants :

Sylvie Chevrier, Coordinatrice du projet ATHENA pour l'Université Gustave Eiffel et vice-présidente internationale adjointe, Université Gustave Eiffel 

Nathalie Jeannerod-Dumouchel, Contributrice au projet ATHENA et maîtresse de conférences à l'Université Gustave Eiffel

Philippe Lépinard, Animateur du projet ludo pédagogique EDUTEAN et maître de conférences à l'Université Paris-Est Créteil 

Modérateur : Sacha Bensahel-Mercier, Vice-président délégué à l'innovation pédagogique et aux réussites étudiantes, Université Gustave Eiffel

16 février 2023 - Campus de Versailles

Dans le cadre de l'ouverture des inscriptions aux FUTURE Days - campus de Versailles, Jean-Bernard Kovarik, Vice-président Appui aux Politiques Publiques et directeur du campus de Versailles, nous présente cette journée :

« Situé entre le parc du Château de Versailles et le site classé de la Haute Vallée de la Bièvre, le plateau de Satory est en pleine transition. L'arrivée dans quelques années de la ligne 18 du Grand Paris Express va transformer radicalement son accessibilité.

L'occupation militaire historique se restructure pour laisser la place à de nouveaux usages. Un nouveau quartier de ville va bientôt naître sur ce territoire dont le potentiel de développement et de mise en valeur est exceptionnel. Présents ensembles depuis plus de vingt ans au pied des pistes d'essais des véhicules, le LCPC et l'Inrets, puis l'Ifsttar, ont maintenant fait place à l'université Gustave Eiffel, qui y développe des activités de recherche et de formation doctorale.

Le campus de Versailles de l'Université Gustave Eiffel accueillera le 16 février prochain l'acte 2 des FUTURE DAYS 2023.

Universitaires et acteurs du territoire vont y débattre des enjeux des mobilités décarbonées dans les villes et territoires. Pluridisciplinaires, complexes et d'une actualité brûlante en ce temps de transition énergétique, numérique et écologique, ces enjeux sont techniques aussi bien que sociaux, économiques et psychologiques. Des représentants de la communauté d'agglomération Versailles Grand Parc et de VEDECOM prendront la parole aux côtés d'intervenants académiques des UMR SATIE et LAPEA pour croiser leurs regards et illustrer ces problématiques à partir de leurs travaux les plus récents.

La discussion se poursuivra après le repas avec la visite commentée des équipements de recherche de pointe du site : comment l'UMR SATIE améliore la durabilité des composants électroniques de puissance installés dans les différents moyens de transport ? Quelles perspectives étonnantes vont offrir les nouveaux simulateurs de mobilité conçus et opérés par le laboratoire COSYS/PICSL ? La communauté scientifique du plateau de Satory se mobilise pour réussir le pari des mobilités sobres, propres et sûres de demain. »

Intervenant : Zoubir Khatir, Responsable du pôle Composants et Systèmes Énergie Électrique (CSEE) de l'UMR Satie, Université Gustave Eiffel

Intervenante : Lucia Bosone, Chercheuse à l'UMR LaPEA Laboratoire de Psychologie et d'Ergonomie Appliquée, Université Gustave Eiffel

  • Ateliers SATIE Lab (Laboratoire de recherche en Electric Engineering)
  • Simulateurs PICS-L (Laboratoire Perceptions, Interactions, Comportements & Simulations des usagers de la route et de la rue)
     

À l'occasion des FUTURE Days de Versailles, nous vous présentons aujourd'hui deux partenaires essentiels de l'Université Gustave Eiffel sur le territoire du campus de Versailles-Satory : Vedecom et la Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc.

L'Université Gustave Eiffel et Vedecom

L'université Gustave EIffel est membre fondateur de l'ITE Vedecom avec lequel il partage les mêmes missions de service public de recherche sur les mobilités écologiques, électriques, autonomes et sûres.

Vedecom et l'Université Gustave EIffel se retrouvent sur les mêmes espaces du plateau de Satory (Versailles) : bâtiment mobiLAB et centre de recherches au pied des pistes d'essais. Le partenariat se développe d'une manière opérationnelle non seulement par la mise à disposition d'agents de l'université auprès de l'institut, mais surtout par le montage de projets communs de recherche, de thèse et d'expérimentations, comme mobiSAT (mobilités innovantes pour les systèmes avancés et la transition énergétique dans les territoires).

Le partenariat avec la Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc

Le campus de Versailles de l'Université Gustave Eiffel se situe sur le territoire de la Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc. 

L'accent donné par l'Université Gustave Eiffel sur les problématiques de la ville durable la conduit naturellement à approfondir les échanges sur différents sujets d'intérêt commun : comment traiter les données de mobilité pour améliorer les aménagements de l'espace public ? Sur quels leviers agir adopter pour mettre en oeuvre une politique de transports en commun ? Comment cartographier les ilôts de chaleur urbain pour mieux lutter contre le dérèglement climatique ? Toutes ces préoccupations rejoignent les sujets de laboratoires universitaires et ouvrent la voie vers de nouvelles possibilités de recherches-actions sur le territoire.

Les FUTURE Days accuilleront Eric Lebeau, Directeur genéral de Vedecom et Nawelle Nurmukhamedov, Cheffe de projet stratégie et mobilités innovantes à la Communauté d'agglomération Versailles Grand Parc.  

Dans le cadre des FUTURE Days qui se tiendront le 16 février 2023 sur le campus Versailles, Eric Dumont, Directeur du Laboratoire Perceptions, Interactions, Comportements, Simulations des usagers de la route et de la rue (PICS-L), et Zoubir Khatir, Responsable du pôle Composants et Systèmes Énergie Électrique (CSEE) de l'UMR SATIE répondent à nos questions.

Question 1 : Lors de la tenue des FUTURE Days sur le campus de Versailles le 16 février prochain, vous ouvrez au public les portes de vos laboratoires PICS-L et SATIE, pouvez-vous nous présenter en quelques mots vos équipements et la nature de vos travaux de recherche qui y sont menés ?

Eric Dumont : Les recherches menées au PICS-L sont très pluridisciplinaires. Nous développons des connaissances et des outils pour observer, comprendre, et améliorer la mobilité individuelle des usagers des routes et des rues : les automobilistes mais aussi, et de plus en plus, les modes actifs et les véhicules automatisés. Nos travaux font donc la part belle à l’expérimental, et nous nous appuyons sur un important parc d’équipements scientifiques, qui sont pour nous des outils indispensables pour la collecte de données, mais aussi des objets de recherche. Nous développons et exploitons quatre familles d’équipements complémentaires : des bancs de mesure des propriétés optiques des équipements de la route, des dispositifs de vision par ordinateur pour suivre les trajectoires et caractériser les conditions météo et lumineuses qui influent sur les comportements, des véhicules instrumentés et robotisés pour collecter des données sur route ou sur piste, et des simulateurs immersifs pour collecter des données en laboratoire. 

Zoubir Khatir : les activités du SATIE sur Versailles ont pour thème général la durabilité des composants électroniques de puissance. Nous nous intéressons en particulier au vieillissement des composants semiconducteurs de puissance vis-à-vis des stress électriques et thermiques qu'ils peuvent voir dans leurs applications. Il s'agit notamment des composants à base de nouveaux matériaux semiconducteurs tels le nitrure de galium (GaN), le carbure de silicium (SiC) et dans une moindre mesure le diamant (C) qui sont prévus pour remplacer le Silicium (Si). Ces composants sont au cœurs des systèmes de la transition énergétique que ce soit pour les transports (véhicules électriques, trains, ou avions plus électriques) ou encore les énergies renouvelables (éolien, photovoltaique…). Dans cette logique, les équipements du labo à Versailles constituent une plateforme cohérente dédiée à l'étude du vieillissement.

Question 2 : En quoi les transitions des villes et des territoires vous ont-elles incités à diversifier vos champs de recherche ? 

Eric Dumont : Le PICS-L est un laboratoire de recherche appliquée. Historiquement, nos thématiques de recherche étaient au service de l’exploitation et de la sécurité routière, avec des focus complémentaires sur les équipements de la route et du véhicule. Motivés initialement par le déploiement des systèmes de transport intelligents et connectés, puis par l’évolution des modes de déplacement (la promotion des modes actifs, l’annonce des véhicules automatisés), nous avons fait le choix de cultiver l’interdisciplinarité pour aborder les questions complexes que soulèvent la mobilité dans des villes et des territoires en transition.

Zoubir Khatir : Ces transitions n'ont fait que mettre en exergue les technologies liées à l'électrification des systèmes qui leur sont nécessaire. Aujourd'hui, les besoins nécessités par les transitions nous incitent à prolonger notre réflexion vers les problèmes liés aux interfaces imbriquées énergie-habitat-véhicules, depuis les micro-systèmes EnR à intégrer dans le paysage urbain pour la mobilité et l'habitat jusqu'aux bornes de recharges qui sont un des éléments nécessaires pour réussir la transition énergétique.

Question 3 : Concrètement en quoi vos travaux sur les simulateurs PICS-L nourrissent-ils les réflexions en matière de mobilité dite « sobre » ?

Eric Dumont : Les défis imposés par les transitions (numérique, démographique et énergétique) appellent des solutions innovantes (souvent technologiques, mais également réglementaires). Les plateformes de simulation que nous développons sont au service des études et recherches qui visent à concevoir et évaluer ces solutions. Elles permettent d’observer les comportements et les interactions des différents usagers de la route et de la rue dans des situations expérimentales qu’il serait impossible d’organiser sur le terrain (pour des raisons techniques ou de sécurité, mais aussi de répétabilité), à condition de s’assurer que les observations issues de la simulation sont valides. Nos travaux sur les simulateurs se situent sur ces deux plans : l’évaluation de la fidélité des simulateurs en amont, et l’évaluation de solutions pour améliorer la mobilité en aval. Pour être concret, je vais prendre deux projets de recherche qui illustrent notre contribution, par la simulation, à l’émergence de solutions pour une mobilité « sobre ». Il y a quelques années, dans le cadre du projet européen EcoDriver, nous avons développé un jeu sérieux basé sur un simulateur de conduite destiné à promouvoir l’écoconduite chez les automobilistes, et nous l’avons déployé à l’occasion d’évènements grand public (le salon de l’auto, la fête de la science), ce qui a permis de collecter une grande quantité de profils de conduite. Plus récemment, dans le cadre du projet ANR franco-allemand PedSiVal, nous avons évalué la validité de notre simulateur immersif de traversée de rue en observant des comportements de piétons de tous âges en situations « réelles » (sur piste) et simulées, et proposé des évolutions qui le rendront plus pertinent pour les futures recherches sur les piétons.

Question 4 : Vos recherches portent notamment sur la durabilité des composants électroniques de puissance installés dans les différents modes de transport, quelles perspectives pour des mobilités décarbonées ?

Zoubir Khatir : Un des enjeux de la mobilité décarbonée est qu'elle puisse être soutenable compte tenu des défis immenses qu'elle pose en termes d'approvisionnement en matériaux critiques. En complément aux solutions essentielles qui peuvent être apportées par la "sobriété" des mobilités et des approches d'économie circulaire (recyclabilité, réparation, réutilisation…), notre contribution de nature technologique, ne peut être que plus modeste. Ainsi, au-delà de la durabilité des composants, qui doit permettre de réduire la demande en matériaux et composants en allongeant les durées de vie des matériels, nous menons actuellement des réflexions prospectives, voire des actions émergentes, autour du sujet de l'éco-conception des composants électroniques, ainsi que la recherche de matériaux alternatifs moins critiques dans les composants. 

14 et 15 mars 2023 - Campus de Paris

Intervenant :

Vincent Viguié, Chercheur en économie du climat à l’École des Ponts, membre du CIRED.

Intervenant :

Emmanuel Bellanger, Directeur de recherche, membre du CHS, Université Paris 1 Sorbonne.

Intervenant :

Jean-Marc Offner, urbaniste, ancien directeur de l’A Urba (Bordeaux), Président du CA de l’École urbaine de Sciences Po.

Intervenant :

Charles-Antoine Depardon, cabinet d’Emmanuel Grégoire, 1er adjoint à la Maire de Paris.

Modérateur : Youssef Diab, Professeur, Université Gustave Eiffel.

« Les consommations énergétiques du territoire de la métropole du grand Paris, état des lieux ». André-Marie Bourlon, ex-Directeur de l’environnement, APUR.

« Décarboner les villes et leurs quartiers en 2050 ». Morgane Colombert, Docteur en génie urbain et directrice de projets, Efficacity.

« Forces et faiblesses actuelles face aux défis climatiques et évolution des métiers d’ingénieur de l’assainissement ». Jean-Pierre Tabuchi, chargé de mission, SIAAP.

« Quelle logistique en ville ? Évolutions structurelles ». Sonia Samadi, ex-Directrice du développement et de l’innovation, SOGARIS.

Modérateur :  François Croquette, Directeur de la Direction de la Transition Écologique et du Climat, Ville de Paris.

« Éclairage public et signalisation à Paris : ‘Les objectifs du nouveau contrat de performance énergétique ». Juliette Antoine-Simon, Directrice Générale, Cielis.

« Sobriété à tous les étages : étude sur la consommation d’eau quels enseignements », Olivier Richard, Directeur d’études, APUR.

« Fraîcheur de Paris, un nouvel acteur pour une alternative durable et compétitive aux solutions de climatisation traditionnelles ». Raphaëlle Nayral, Secrétaire Générale, Fraîcheur de Paris.

Table ronde. Prospective : « Les ingénieurs du génie urbain à l’horizon 2050 ».
Avec Benjamin Gestin, Directeur Général Eau de Paris, Carine Saloff-Coste, Directrice de la Direction des espaces verts et de l’environnement, Ville de Paris, Katia Laffréchine, Maître de conférences, Université Gustave Eiffel, Nicolas Hautière, Directeur de Recherche, Université Gustave Eiffel, Anne Varet, Directrice scientifique de l’ADEME, Nathalie Durand, Responsable Île-de-France, CNDP.

16 mars 2023 - Campus de Lyon

Véronique Cerezo, Directrice du campus de Lyon, présente cette nouvelle session :

« Ce 4e opus des FUTURE Days est centré sur la question de l’apport des plateformes expérimentales dans la définition et la mise en œuvre de solutions pour aider à la transition sur nos territoires. À l’heure du digital et de la simulation numérique, faut-il conserver ou non des sites expérimentaux et des plateformes ? Doit-on encore investir dans de grands équipements pour faire face aux défis tels que les impacts du changement climatique ou de la crise énergétique ? Le déploiement de jumeaux numériques ne suffit-il pas à tester / évaluer des solutions, des scenarii ? Les plateformes expérimentales peuvent-elles servir à la préfiguration de démonstrateurs sur des territoires ? Tels sont les sujets qui seront abordés par des représentant.es du monde académique, des collectivités territoriales et des entreprises pendant les FUTURE Days »

Intervenant : Jean-Pierre RAJOT, Chargé d'expertise et de recherche, Département Géotechnique, Environnement et Risques Naturels, en charge de la Géotechnique, Université Gustave Eiffel

Intervenant : Serge PELISSIER, Directeur de recherche, directeur adjoint du Laboratoire Ingénierie, Circulation, Transports et éco-gestion des systèmes énergétiques pour les transports (LICIT-Eco7), Université Gustave Eiffel

Intervenants

Xavier BENOIT, Vice-Président Technique, Innovation, Qualité, Centum Adetel et Président de la SAS Transpolis

Gilles GESQUIÈRE, Professeur, Université Lyon 2, Responsable scientifique et technique du LabEx IMU

Philippe ROBIT, Directeur Recherche et Innovation, NGE Fondations

Daniela TOUZÉ, Responsable du Développement d'Affaires, CRMT

Modérateur : Dominique MIGNOT, Chef du département Transport, Santé et Sécurité, Université Gustave Eiffel

 
  • Le banc de mesure polluants routiers géré par le laboratoire EASE (Environnement, Aménagement, Sécurité, Éco-conception) – Patrick TASSEL, responsable du banc à rouleaux, et Boris VANSEVENANT, ingénieur de recherche

  • Les simulateurs de conduite au LESCOT (Laboratoire Érgonomie et Sciences Cognitives pour les Transports) – Daniel NDIAYE, ingénieur simulation de conduite, et Bertrand RICHARD, ingénieur en simulation immersive et logiciel de recherche

  • La catapulte au laboratoire RRO (Risques rocheux et Ouvrages géotechniques) – Patrick JOFFRIN, ingénieur chercheur

  • Le banc « batteries » au LICIT-ECO 7 (Laboratoire ingénierie, circulation, transports et éco-gestion des systèmes énergétiques pour les transports) – Eduardo REDONDO, ingénieur de recherche

Le 4e opus des FUTURE Days qui se tiendra le 16 mars 2023 sur le campus Lyon de l’Université Gustave Eiffel, est centré sur la question de l’apport des plateformes expérimentales dans la définition et la mise en œuvre de solutions pour aider à la transition sur nos territoires.

Serge Pelissier, directeur de recherche et directeur adjoint du laboratoire d’Ingénierie des Transports et de la Circulation et éco-gestion des systèmes énergétiques pour les transports (LICIT-ECO7) qui interviendra pendant les FUTURE Days, témoigne en avant-première.

Question 1 : Le laboratoire d’Ingénierie des Transports et de la Circulation (LICIT-ECO7) est une Unité Mixte de Recherche de l’Université Gustave Eiffel et l’ENTPE, quelle est l’ambition de cette UMR et quelles sont vos activités de recherche ?

Serge Pélissier : Notre ambition est l’optimisation des systèmes de transport, depuis le véhicule jusqu’à l’échelle des déplacements en croisant les approches « énergétiques » et « mobilités ». Nos activités de recherche portent d’une part sur la modélisation des systèmes de transport et l’évaluation des impacts de nouvelles stratégies de régulation du trafic ou de nouveaux services de mobilité et d’autre part sur la minimisation des impacts environnementaux des nouvelles chaines de traction des véhicules (électriques, hybrides, pile à combustible) avec un focus particulier sur le vieillissement des batteries électriques.

Question 2 : Les chercheur.es de LICIT-ECO7 travaillent notamment sur le développement de modèles et d’outils de simulation numérique, comment ces travaux peuvent-ils contribuer à la conception de nouvelles solutions pour un transport durable ?

Serge Pélissier : La synergie entre « mobilités » et « énergie » qui est mise en œuvre au sein du LICIT-ECO7 est fondamentale pour imaginer et évaluer des systèmes de transports optimaux et durables. Dans le monde du « tout pétrole » ces deux approches pouvaient être disjointes, mais avec la montée de l’électromobilité et à cause des problématiques de la recharge en énergie, on ne peut envisager d’optimiser un système de transports sans coupler les deux aspects.

Lors de ces rencontres, Boris Vansevenant, ingénieur de recherche au sein du Laboratoire EASE (Environnement, Aménagement, Sécurité, Éco- conception) qui présentera l’un des 4 équipements du campus de Lyon, répond également à nos questions.

Question 3 : Vous ouvrez au public la plateforme de mesure de polluants de véhicules routiers légers géré par le laboratoire EASE (Environnement, Aménagement, Sécurité, Eco-conception), pouvez-vous nous présenter également en quelques mots la nature de vos travaux de recherche qui y sont menés ?

Boris Vansevenant : Les travaux de recherche menés sur cette plateforme visent à caractériser les polluants non réglementés et émergents des véhicules routiers. Les bases des données obtenues servent notamment à alimenter les modèles de qualité de l’air. L’installation peut aussi être couplée à la plateforme d’étude des polluants secondaires, pour comprendre les processus atmosphériques de formation et d’évolution des aérosols.

Question 4 : Concrètement, comment vos travaux peuvent-ils contribuer à élaborer des stratégies ou des alternatives d’aménagement du territoire ?

Boris Vansevenant : Nos travaux sur la mesure des polluants émergents sont une première étape essentielle pour alimenter des bases de données, et fournir des éléments de connaissance utiles aux réglementations futures sur les émissions. Ces réglementations peuvent à terme aboutir à des aménagements tels que les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Nos travaux permettent également de renforcer les modèles de qualité de l’air, qui visent notamment à mieux anticiper les pics de pollution, qui impactent régulièrement les territoires. Vous souhaitez en savoir davantage sur l’apport des plateformes expérimentales face aux enjeux de transition auxquels sont confrontés les villes et les territoires, retrouvez-nous le 16 mars prochain sur le campus de Lyon pour suivre les échanges entre chercheur.es, collectivités territoriales et entreprises du territoire !

12 avril 2023 - Campus de Nantes

Philippe Tamagny, directeur du campus de Nantes, présente cette nouvelle session :

« Le campus de Nantes de l’Université Gustave Eiffel occupe une place à part dans le tissu académique local. Il est géographiquement situé au sud-ouest de la métropole Nantaise, secteur historiquement non investi par les établissements de recherche et d’enseignement supérieur ligériens. Il occupe un terrain d’une très vaste superficie, sur lequel sont réparties de nombreuses plateformes de recherche expérimentales de très grande technicité, largement reconnues au niveau international, dans un environnement péri-urbain encore très préservé.

Depuis 1975, se sont succédés sur ce site le LCPC, puis l'Ifsttar puis l’Université Gustave Eiffel. Ces 50 années ont vu une profonde évolution des thématiques de recherche de l’établissement. Traditionnellement orientée vers une recherche très appliquée dans le champ des structures et matériaux pour le génie civil, l’activité a évolué sur ces 20 dernières années pour mieux prendre en compte les enjeux sociétaux liés aux mobilités et au développement urbain : maitrise des pollutions, respect de l’environnement, mitigation des impacts du changement climatique.

Le campus accueillera le 12 avril prochain l'acte 5 des FUTURE Days 2023. Cette journée sera l’occasion de débattre, avec les partenaires de l’université sur le territoire, des problématiques des diverses transitions auxquelles les mondes urbains sont confrontés. Des représentant.es de la Métropole Nantaise et du pôle de compétitivité ID4Mobility prendront la parole aux côtés d'intervenant.es de l’université, pour évoquer ces grands enjeux.

Les questions de ville inclusive et de décarbonation du génie civil seront aussi abordées, et seront les fils conducteurs des circuits de visite de nos installations proposés l'après-midi. »

Intervenant.es :

Valérie Renaudin, directrice du laboratoire Geoloc, co-directrice du département AME, Université Gustave Eiffel
Arnaud Can, chercheur à l'UMRAE, Université Gustave Eiffel

Construire en terre crue

Intervenant : Erwan Hamard, chercheur au laboratoire GPEM, Université Gustave Eiffel
 

Substituer les argiles calcinées au ciment

Intervenant : Dimitri Deneele, chercheur au laboratoire GIE, Université Gustave Eiffel
 

Utiliser des matériaux routiers biosourcés

Intervenant : Emmanuel Chailleux, chercheur au laboratoire MIT, Université Gustave Eiffel

Intervenants

Sergio Capitao, directeur général du pôle de compétitivité ID4Mobility

Tristan Riom, Vice-Président, Nantes Métropole 

Fabrice Rodriguez, chercheur au laboratoire Eau et Environnement, Université Gustave Eiffel 

Modérateur : Eric Alonzo, professeur et docteur en architecture, ENSA Paris-Est - Université Gustave Eiffel

  • Circuit « Participation citoyenne et mieux-être en ville » : salle semi-anéchoïque, présentation de Noise Capture, capteurs de suivi des mouvements du corps humain (plateforme Awinda), localisation sûre et intelligente des premiers secours (nav4you)...
  • Circuit « Décarbonation du génie civil » : manège de fatigue des chaussées et des matériaux innovants, techniques de construction en terre crue, aide au déploiement des EMR (banc de fatigue des câbles)...

Le campus de Nantes de l’Université Gustave Eiffel accueille le mercredi 12 avril prochain, le 5e acte des FUTURE Days. Cette journée sera l’occasion d’échanger avec plusieurs partenaires de ce territoire autour des problématiques de transitions auxquelles les villes et territoires sont confrontés.

Les sols urbains sont de plus en plus exposés aux conséquences des activités humaines et se retrouvent au cœur d’enjeux environnementaux du fait de leur rôle clé dans le cycle de l’eau, le transfert des polluants, le stockage de la matière organique et notamment du carbone.

Béatrice Bechet, chercheuse à l’Université Gustave Eiffel sur le campus de Nantes et directrice de l’Institut de Recherche en Sciences et Techniques de la Ville (IRSTV) nous apporte un éclairage sur ses travaux de recherche axés sur la pollution des sols et sous-sols urbains et nous présente quelques-uns des partenariats et projets de l’université dans ce domaine.

Vos travaux portent sur la pollution dans les sols et sous-sols urbains. Pouvez-vous nous expliquer comment vos recherches peuvent proposer des méthodes adaptées de protection des sols dans le cadre de l’aménagement urbain et de la gestion durable des sols ?

Béatrice Bechet : Les travaux que nous menons sur la pollution des sols et sous-sols concernent à la fois le diagnostic de contamination et le potentiel de transfert des polluants vers les eaux de surface ou souterraines.

Ils trouvent, par exemple, leur application dans le domaine des jardins urbains en pleine terre. Les méthodes que nous utilisons dans notre équipe (caractérisation de la contamination in-situ par fluorescence X portable, détermination de l’origine des pollutions) aident à la gestion différentiée des sols pour maintenir la culture sur les sols de bonne qualité, et proposer des changements d’usage pour les sols impropres au jardinage. Dans le cadre de la doctrine « Zéro artificialisation nette », il y a une attente forte des collectivités sur les données de caractérisation et de cartographie des sols urbains.

Pourriez-vous nous présenter en quelques mots l’Institut de Recherche en Sciences et Techniques de la Ville (IRSTV) et quel est son domaine d’activité ?

Béatrice Bechet : Créée en 2006, l’IRSTV est une fédération de recherche du CNRS, qui offre un cadre, pour leurs activités de recherche et de valorisation interdisciplinaire sur la ville, à plus de 20 équipes de recherche appartenant à 18 établissements et structures de recherche, formation et expertise du Grand Ouest, du Mans à la Rochelle.

Notre activité est centrée sur l’observation, la description et la modélisation de l’environnement physique et sensible de la Ville, avec la finalité très concrète de développer et de transférer des solutions d’adaptation face aux changements globaux. L’IRSTV est hébergée sur le site de l’Ecole Centrale de Nantes. Nous pouvons y mener nos travaux collaboratifs et accueillir post-doctorant.es et stagiaires, ainsi que nos partenaires. Une dizaine de chercheur.es sont présent.es chaque semaine dans les locaux, entre 1 et 3 jours.

Quelles sont les grandes missions de cette fédération de recherche et comment l’Université Gustave Eiffel y contribue-t-elle notamment sur l’axe de recherche « sols urbains » auprès d’autres partenaires ?

Béatrice Bechet : Comme toute unité de recherche, l’IRSTV a pour mission principale de produire des connaissances scientifiques nouvelles et de développer des méthodes innovantes dans son domaine d’activité, avec la spécificité de l’interdisciplinarité, c’est-à-dire en croisant sciences de l’ingénieur, sciences de l’environnement et sciences humaines et sociales.

Elle porte une vision multi-échelle de la ville dans ses dimensions spatiale et temporelle et une approche systémique pour le développement de méthodologies d’évaluation des projets d’aménagement urbain. Une deuxième mission est de coordonner et animer des projets de recherche originaux à l’échelle régionale, nationale et européenne que les équipes ne peuvent pas développer seules ou au sein de leur établissement. Enfin l’IRSTV développe des actions de formation à la recherche et à finalité professionnelle et valorise la recherche à travers d’actions de diffusion de type « science ouverte ».

L’université Gustave Eiffel est une tutelle qui contribue, de façon vraiment importante, à la fédération de recherche IRSTV. En effet, sur l’axe de recherche « Sols urbains » que j’ai créé, avec une collègue du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) de Nantes, nous y menons des travaux avec Nantes Université et l’Institut Agro Rennes-Angers sur la qualité et l’amélioration des sols supports de culture, la désimperméabilisation des sols et la prise en compte de leur multifonctionnalité dans les documents d’urbanisme.

Mais l’université met aussi à disposition du personnel technique et une chargée de mission pour le développement de mesures de flux d’eau, de polluants et d’énergie sur le réseau de sites de l’Observatoire Nantais des Environnements Urbains (ONEVU). L’ONEVU est une des pierres angulaires du Service National d’Observation des Villes, OBSERVIL, labellisé par le CNRS INSU depuis 2020.

Les chercheur.seuses de notre université mènent aussi à l’IRSTV des projets sur le confort thermique extérieur en croisant leurs compétences en hydrologie urbaine, avec des compétences en microclimatologie et perceptions des environnements. Sans oublier les travaux sur la mobilité urbaine : déplacement des piétons en situation de handicap, modélisation multi-agents appliquée aux déplacements motorisés pour diminuer les impacts environnementaux.

31 mai 2023 - Campus Méditerranée, Salon-de-Provence

Jean-Paul Mizzi, directeur du campus Méditerranée, présente cette nouvelle session :

« Ce 6e opus des Future Days veut questionner sur le chemin à suivre pour aller vers des mobilités sûres pour des territoires attractifs en croisant les domaines de l’aménagement, de l’exposition aux risques, de la prévention et de la protection des usagers. L’université Gustave Eiffel acteur national s’est emparé de ces questions au cœur du développement de tous les territoires.

Situé à la fois sur les sites de Marseille et de Salon de Provence, le campus Méditerranée de l’Université Gustave Eiffel abrite des laboratoires de recherche et de formation traitant de sujets relevant à la fois des sciences de l’ingénieur, des sciences humaines et sociales et des sciences du vivant dans des démarches interdisciplinaires et systémiques sur la sécurité dans les transports et la santé.

En s’appuyant sur un écosystème de recherche dense et performant, le Laboratoire Mécanismes d’Accidents (LMA) d’une part porte un programme de recherche sur l’accident de la circulation et plus largement sur la mobilité sûre et durable. Un de ces axes thématiques est actuellement « Les nouvelles mobilités, leurs usages et leur sécurité ». Dans de nombreux domaines comme la sécurité pour les mobilités et pour la santé, le recours aux jumeaux numériques est devenu un enjeu majeur de recherche et développement. L’activité du Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA) d’autre part est centré sur l’Homme Virtuel pour comprendre les traumatismes, les prévenir et les réparer ou pour mieux soigner le corps humain.

Ainsi, le campus Méditerranée s’inscrit pleinement dans la stratégie régionale « Faire de Provence-Alpes-Côte d'Azur l’une des régions les plus innovantes d’Europe ». Il concourt sur ces champs d’action à répondre aux enjeux de transition et de compétitivité des entreprises et d’attractivité du territoire : du régional au communal dans une dynamique 100 % climat positif.

Le campus Méditerranée entretient depuis longtemps des échanges réguliers et développe des relations de confiance avec les acteurs socio-économiques de son territoire qui leur permettent d’engager des collaborations sur le long terme permettant innovation et compétitivité, développement de l’attractivité et du rayonnement international et de favoriser la réussite et l’insertion professionnelle notamment de ses doctorants.

La dynamique de l’innovation s’inscrit de plus en plus dans un cadre ouvert. Un rôle croissant est joué par des dispositifs d’intermédiation agissant comme des catalyseurs qui articulent les connaissances de diverses parties prenantes (chercheurs, citoyens, décideurs politiques, industriels, services de sécurité et de santé, etc.).

Lors de la matinée, seront présentés des résultats de recherche. Des représentants du monde académique, des collectivités territoriales et des entreprises débattront dans deux tables rondes autour de l’apport de deux dispositifs d’intermédiation pour la définition et la mise en œuvre de solutions d’aménagement et d’usage de la mobilité dans une vision globale, technologiques mais aussi non technologiques, pour aider à la transition vers des territoires attractifs et sûrs.

L’un porte sur une plateforme de recherche mutualisée pour l'alerte, l'optimisation des secours, la prévention et la prise en charge des victimes d'accidents (projet iSafe-Virtual Human). L’autre sur la mise en œuvre d’une recherche-action participative permettant d’accompagner les territoires dans leurs transitions (projet de Living'Lab « Mouvedis »).

L’après-midi quant à elle sera consacrée à une visite commentée de quelques équipements originaux comme le simulateur de conduite. Quatre ateliers seront également proposés :

• la Base de données des Enquêtes Détaillées d’Accidents (EDA), un observatoire unique en France révélateur de transition 
• le développement de la culture du risque : de la sécurité routière à la prévention des inondations 
• la sécurité du deux-roues motorisés : nouvelles technologies d’aide à la conduite et nouveaux équipements de protection
• l’instrumentation de la flotte de nouveaux véhicules à énergie décarbonée »

Isabelle Ragot-Court, docteure en psychologie sociale, chargée de recherche, Université Gustave Eiffel
Thierry Serre, directeur de recherche, directeur adjoint du Laboratoire Mécanismes d'Accidents (LMA), Université Gustave Eiffel

Nicolas Bailly, chargé de recherche, Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA), Université Gustave Eiffel

Nicolas Clabaux, chargé de recherche, Laboratoire Mécanismes d'Accidents (LMA), Université Gustave Eiffel

Marine Dorsemaine, chargée de recherche, Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA), Université Gustave Eiffel

iSafe - Virtual Human et l’open innovation pour le bien-être des citoyens : une plateforme de recherche mutualisée pour l'alerte, l'optimisation des secours, la prévention et la prise en charge des victimes d'accidents

Intervenants

Pierre-Jean Arnoux, directeur du Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA), Université Gustave Eiffel
Lieutenant Colonel Jean-Jacques BOZABALIAN, SDIS 13
Sylvain Di Giovanni, conseiller départemental, délégué à la santé et à l'enseignement supérieur et la recherche
Guillaume Gouvernet, chargé de transfert technologique, SATT Sud Est
Jean-Pierre Serrus, vice-président régional aux transports et aux mobilités durables, Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, maire de La Roque d'Anthéron
Pierre-François Tissot, co-fondateur In&motion
David Ytier, vice-président de la Métropole Aix-Marseille Provence délégué au logement, à l'habitat, à la lutte contre l'habitat indigne, adjoint au maire de Salon-de-Provence

Modérateur 

Jean-Luc Parrain, délégué régional académique à la recherche et à l'innovation, Rectorat, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

 




Living'Lab - De nouveaux outils de recherche-action participatifs pour accompagner les territoires dans leurs transitions

Intervenant.es 

Aurélie Biancarelli, adjointe au maire de Marseille, déléguée à l'enseignement supérieur, la vie étudiante et la recherche
Frédérique Hernandez, directrice de recherche, directrice du Laboratoire Mécanismes d'Accidents (LMA), Université Gustave Eiffel
Nicolas Isnard, maire de Salon-de-Provence
Henri Pons, vice-président de la Métropole délégué aux transports et aux mobilités durables, maire d'Eyguières
Jean-Pierre Serrus, vice-président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur
Jean-Marc Zulesi, député de la 8e circonscription des Bouches-du-Rhône, président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Modératrice

Carole Rodon, ingénieure de recherche au Laboratoire Mécanismes d'Accidents (LMA), Université Gustave Eiffel

  • Visite du simulateur de conduite
  • Atelier : la Base de données des Enquêtes Détaillées d'Accidents (EDA), un observatoire unique en France révélateur de transition
  • Atelier : Inondation : agir en prévention, un outil numérique de sensibilisation et d'autodiagnostic de vulnérabilité personnelle aux inondations
  • Atelier : la sécurité du deux-roues motorisés : nouvelles technologies d'aide à la conduite et nouveaux équipements de protection
  • Atelier : la flotte de nouveaux véhicules instrumentés à énergie décarbonée

Le 6e opus des Future Days se tiendra le mercredi 31 mai prochain sur le campus Méditerranée à Salon-de-Provence autour de la thématique : « Vers des mobilités sûres pour des territoires attractifs : aménagement, exposition aux risques, prévention et protection des usagers »

Situé sur les sites de Marseille et de Salon de Provence, le campus Méditerranée de l’Université Gustave Eiffel abrite des laboratoires de recherche et de formation traitant de sujets relevant à la fois des sciences de l’ingénieur, des sciences humaines et sociales et des sciences du vivant dans des démarches interdisciplinaires et systémiques sur la sécurité dans les transports et la santé.

Isabelle Ragot-Court, docteure en psychologie sociale, chargée de recherche, Laboratoire Mécanismes d’Accidents (LMA), Université Gustave Eiffel et Maxime Llari, directeur adjoint du Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA) nous présentent quelques axes de recherche de leurs laboratoires.

Questions à Isabelle Ragot-Court

Les recherches menées au LMA ont pour originalité de s’appuyer sur une approche compréhensive des phénomènes d’insécurité de la circulation routière. L’émergence des nouvelles mobilités des usagers constituent aussi de nouveaux facteurs d’insécurité. Comment ces nouveaux enjeux de mobilité imposent-ils plus largement des enjeux interdisciplinaires ?

Isabelle Ragot-Court : L’approche compréhensive et systémique des phénomènes d’insécurité de la circulation routière permet d’appréhender ces phénomènes à l’échelle des dysfonctionnements qui surviennent entre l’humain, son véhicule et l’environnement dans lequel s’effectuent les déplacements mais aussi à l’échelle des territoires et du contexte social. En s’appuyant sur l’étude approfondie de cas d’accidents, les connaissances produites au LMA permettent de comprendre la genèse d’un accident, qui est souvent multi-factorielle. Dès lors, l’interdisciplinarité entre les Sciences Humaines et Sociales (Psychologie, Urbanisme, Géographie, Economie etc) et les Sciences Pour l’Ingénieur (Mathématique, Mécanique, Physique, Electronique, Informatique industrielle) est mobilisée dans les recherches du LMA.

L’émergence des nouvelles mobilités - plus individuelle, à motorisation électrique, de plus en plus automatisée mais aussi plus « numérisée » - contribuent à l’évolution du système de déplacements et de ses dysfonctionnements. En conséquence, elle complexifie les déterminants des composantes du système Homme-Véhicule-Environnement, et appelle une modernisation des méthodes de recueil, d’analyse et une adaptation des problématiques. Ces nouveaux enjeux de mobilité imposent de manière croissante et intégrée la mobilisation des sciences du numériques offrant l’opportunité d’enrichissements réciproques avec les disciplines susmentionnées (observation assistée, processus de développement de connaissance basées sur l’intelligence artificielle, persuasion technologique, nouveaux modèles mathématiques de simulation et de modélisation de systèmes de plus en plus complexe etc.).

Comment ces enjeux nourrissent-ils le projet de recherche-action participative qu’est le Living’Lab ? En quoi ce projet permettra-t-il d’accompagner les collectivités dans leurs transitions ?

Isabelle Ragot-Court: L’intérêt principal est de permettre de sortir de la verticalité de la recherche qui n’est pas toujours adaptée pour prendre en compte les enjeux locaux et révéler des pratiques. Selon les principes directeurs d’intermédiation et d’innovation de la méthodologie « Living Lab », la démarche reposent sur l’implication et la prise en compte des usagers -citoyens, parties prenantes, décideurs locaux- dans toutes les étapes du processus de la recherche. Dans un tel dispositif méthodologique, les enjeux, les problématiques et les contraintes du terrain sont pris en compte pour tendre vers la recherche de solutions efficaces, pertinentes, utilisables, acceptables et acceptées en intégrant la société civile dans une démarche prospective et innovante.

Dans notre cas, le Living Lab MOUVEDIS « Mobilités, Usages de la Ville, Environnement Durable, Inclusif et Sûr » est dédié aux enjeux actuels et à venir des mobilités et leur impact sur l’accidentalité. Le périmètre de recherche se situe à l’échelle de Salon-de-Provence et de quelques communes limitrophes qui dessinent "un territoire de vie". Salon-de-Provence est une ville de taille moyenne qui présente un intérêt stratégique comme « ville laboratoire » par son rôle de centralité vis-à-vis des territoires environnants et en tant que commune appartenant à l’armature urbaine de la métropole Aix-Marseille-Provence dont le schéma de cohérence territoriale (SCoT) vise clairement l’accélération des transitions écologiques et énergétiques. A Salon de Provence, comme dans la plupart des villes moyennes, l'offre de transport en commun entre les communes est assez faible et la dépendance automobile est forte. Aussi, en cohérence avec l’enjeux des transitions et à son échelle, Salon de Provence (reconnu « aire d’attraction » par l’INSEE sur le critère de l’emploi et doté d’un haut niveau d’équipements) a vocation à mettre en œuvre des solutions pour développer une stratégie efficace de « modération de la circulation » et de partage de la voirie (être un nœud d’interconnexion dans le futur réseau de transport interurbain métropolitain et organiser un réseau de transport collectif de proximité à l’échelle de son bassin de mobilité, promouvoir l’usage du vélo en assurant aux utilisateurs de bonnes conditions de confort et de sécurité…). Dans ce contexte et à la faveur du living Lab MOUVEDIS, Salon-de-Provence fait figure de terrain d’observation, d’expérimentation et de production de connaissances transférables et généralisables à d’autres territoires de la Métropole, transversales aux types d’usagers et aux différentes mobilités qui y seront étudiées.

Questions à Maxime Llari

La ligne de recherche qui fédère les équipes du Laboratoire de Biomécanique Appliquée (LBA) est centrée sur l’Homme Virtuel, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Maxime Llari : La ligne de recherche qui fédère aujourd’hui l’activité du Laboratoire de Biomécanique Appliquée est centrée sur l’Homme Virtuel à la fois pour comprendre les traumatismes, les prévenir et les réparer que pour mieux soigner le corps humain. Elle mobilise des approches pluridisciplinaires entre sciences de la vie et sciences pour l’ingénieur avec des expertises fortes en biomécanique, physiologie, anatomie, imagerie, mécanique, informatique.

Cette stratégie scientifique se décline en deux axes de recherche appliquée complémentaires :

  • Biomécanique du traumatisme qui renvoie aux enjeux de compréhension des traumatismes, de prévention, de prise en charge et de réparation d’une lésion
  • Biomécanique et thérapeutique qui est utile pour concevoir des dispositifs médicaux innovants, pour planifier, pour quantifier l’évolution de certaines pathologies et enfin contribuer à former aux techniques chirurgicales

Ce positionnement scientifique dans les champs de la santé, des transports et du sport est ainsi de nature à porter la stratégie scientifique des deux tutelles Aix-Marseille Université via la Faculté des Sciences Médicales et Paramédicales et l’Université Gustave Eiffel via son département Transport-Santé-Sécurité. Il ouvre ainsi deux champs d’applications complémentaires : « protection et performance » et « technologie pour la santé ».

Le système d’alerte et d’optimisation des secours pour les victimes d’accident de la route, I-SAFE VIRTUAL HUMAN a été développé en collaboration avec des chercheur.es, des médecins et des sapeurs-pompiers. Comment cette innovation technologique et organisationnelle mobilisant diverses parties prenantes contribue-t-elle à rendre les territoires plus sûrs ?

Maxime Llari : Ce projet I-SAFE, soutenu par la DSR et par le CPER, vise à apporter une brique technologique intermédiaire avant le véhicule autonome, pour optimiser la prise en charge des victimes dès l’accident par la prédiction du risque de blessure et de l’évolution des constantes physiologiques.

Ce projet fédérateur, à l’échelle régionale, mobilise des chercheurs, des médecins et des sapeurs-pompiers pour l’utilisation des technologies embarquées, les problématiques d’aménagement du territoire, l’intégration de nouvelles technologies pour les services de secours et les équipementiers (airbag, constructeur automobiles, fabricants de dispositifs de protections, mutuelles…).

Ce système permettra une meilleure prise en charge des victimes dans la chaîne des soins depuis les premiers secours délivrés sur place jusqu’à la prise en charge médicale et chirurgicale dans un « trauma center », l’objectif est de gagner du temps (temps précieux pour le devenir des victimes, notamment sur des territoires éloignés des traumas center).

À titre d’exemple une réduction de 10 minutes du temps d’intervention peut être associée à une baisse de la probabilité de mourir d’un tiers.

19 juin 2023 - Campus de Lille

Intervenant.es :

Mohamed Ghazel, directeur du laboratoire Évaluation des Systèmes de Transport Automatisés (COSYS-ESTAS), Université Gustave Eiffel
Paola Pelligrini, directrice de recherche en informatique, COSYS-ESTAS, Université Gustave Eiffel

 

Intervenant.es : 

Fouzia Boukour, directrice de recherche, Laboratoire Électronique Ondes et Signaux pour les Transports (COSYS-LEOST), Université Gustave Eiffel 
Divitha Seetharamdoo, chargée de recherche en électromagnétisme, COSYS-LEOST, Université Gustave Eiffel

Intervenant.es

Laurent Cébulski, directeur général de l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF)
Virginie Deniau, directrice de recherche, Université Gustave Eiffel
Nathalie Duquenne, cheffe de projet, Agence ferroviaire de l'Union Européenne
Juliette Marais, directrice de recherche, Université Gustave Eiffel
Bertrand Minary, directeur général de RAILENIUM et i-TRANS
Jean-Christophe Popieul, professeur à l'Université Polytechnique Hauts-de-France et coordinateur du Contrat de Plan État-Région 2021-2027, projet Recherche et Innovation en Transports et Mobilité Éco-responsables et Autonomes (CPER RITMEA)

Modératrice : Marion Berbineau, directrice de recherche, département COSYS, Université Gustave Eiffel 

  • Plate-forme RECIFE de gestion de trafic
  • Laboratoire de traitement d'images
  • Laboratoire de mesure et de visualisation réalistes de champs électromagnétiques