Acte 4 des FUTURE Days : le rôle des plateformes expérimentales dans la transition des territoires
Le laboratoire d’Ingénierie des Transports et de la Circulation (LICIT-ECO7) est une Unité Mixte de Recherche de l’Université Gustave Eiffel et l’ENTPE, quelle est l’ambition de cette UMR et quelles sont vos activités de recherche ?
Serge Pellisier : Notre ambition est l’optimisation des systèmes de transport, depuis le véhicule jusqu’à l’échelle des déplacements en croisant les approches « énergétiques » et « mobilités ». Nos activités de recherche portent d’une part sur la modélisation des systèmes de transport et l’évaluation des impacts de nouvelles stratégies de régulation du trafic ou de nouveaux services de mobilité et d’autre part sur la minimisation des impacts environnementaux des nouvelles chaines de traction des véhicules (électriques, hybrides, pile à combustible) avec un focus particulier sur le vieillissement des batteries électriques.
Les chercheur.es de LICIT-ECO7 travaillent notamment sur le développement de modèles et d’outils de simulation numérique, comment ces travaux peuvent-ils contribuer à la conception de nouvelles solutions pour un transport durable ?
S.P : La synergie entre « mobilités » et « énergie » qui est mise en œuvre au sein du LICIT-ECO7 est fondamentale pour imaginer et évaluer des systèmes de transports optimaux et durables. Dans le monde du « tout pétrole » ces deux approches pouvaient être disjointes, mais avec la montée de l’électromobilité et à cause des problématiques de la recharge en énergie, on ne peut envisager d’optimiser un système de transports sans coupler les deux aspects.
Lors de ces rencontres, Boris Vansevenant, ingénieur de recherche au sein du Laboratoire EASE (Environnement, Aménagement, Sécurité, Éco-conception) qui présentera l’un des 4 équipements du campus de Lyon, répond également à nos questions.
Vous ouvrez au public la plateforme de mesure de polluants de véhicules routiers légers géré par le laboratoire EASE (Environnement, Aménagement, Sécurité, Eco-conception), pouvez-vous nous présenter également en quelques mots la nature de vos travaux de recherche qui y sont menés ?
Boris Vansevenant : Les travaux de recherche menés sur cette plateforme visent à caractériser les polluants non réglementés et émergents des véhicules routiers. Les bases des données obtenues servent notamment à alimenter les modèles de qualité de l’air. L’installation peut aussi être couplée à la plateforme d’étude des polluants secondaires, pour comprendre les processus atmosphériques de formation et d’évolution des aérosols.
Concrètement, comment vos travaux peuvent-ils contribuer à élaborer des stratégies ou des alternatives d’aménagement du territoire ?
Nos travaux sur la mesure des polluants émergents sont une première étape essentielle pour alimenter des bases de données, et fournir des éléments de connaissance utiles aux réglementations futures sur les émissions. Ces réglementations peuvent à terme aboutir à des aménagements tels que les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Nos travaux permettent également de renforcer les modèles de qualité de l’air, qui visent notamment à mieux anticiper les pics de pollution, qui impactent régulièrement les territoires.
Vous souhaitez en savoir davantage sur l’apport des plateformes expérimentales face aux enjeux de transition auxquels sont confrontés les villes et les territoires, retrouvez-nous le 16 mars prochain sur le campus de Lyon pour suivre les échanges entre chercheur.es, collectivités territoriales et entreprises du territoire !