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Future Days Lille : retour sur le deuxième acte des Future Days 2024

Le deuxième acte des Future Days 2024 a eu lieu le 13 septembre sur le campus de Lille. Rassemblés autour du thème : « Quelles potentialités de report modal vers le fluvial dans la perspective du canal Nord Europe », chercheurs de l’université et intervenants extérieurs ont pu échanger au cours de la journée. Retour sur cet évènement avec Corinne Blanquart, première vice-présidente de l’Université Gustave Eiffel et directrice du campus de Lille.

Pour l’édition 2024, les Future Days se sont fixés un thème général : « L’eau : une ressource essentielle à maîtriser ». Chacun des campus proposent une déclinaison différente de ce thème. Pour le 2ème acte à Lille le 13 septembre, c’est le sujet : « Quelles potentialités de report modal vers le fluvial dans la perspective du canal Nord Europe » qui a été choisi.

« L’enjeu des Future Days est de montrer la diversité des approches que permet la variété des compétences rassemblées au sein de l’Université Gustave Eiffel. Quand on parle d’eau, on pense pollution, on pense risque, on pense gestion de l’eau dans les villes mais l’eau renvoie aussi à la mobilité et en particulier au transport fluvial, et il était important de montrer que l’université traite aussi ces sujets, puisqu’elle dispose d’un des rares laboratoires français consacré au transport de marchandises et de logistique. Et par ailleurs, l’ambition des Future Days était aussi de montrer que chaque territoire sur lequel nos campus sont implantés a des enjeux particuliers par rapport à la thématique, et en région Hauts de France il nous a paru aussi évident de parler de ce grand projet d’aménagement qu’est le Canal Seine Nord Europe, qui va relier Compiègne, dans l’Oise, à Aubencheul-au-Bac, dans le Nord, d’ici 2030. Ce canal à grand gabarit est un maillon essentiel de la liaison fluviale Seine-Escaut, qui connectera le réseau français aux 20 000 km de voies européennes. »

Pour répondre à toutes les questions qui se posent, la matinée a été organisée autour de deux séquences. Pour la première de ces séquences, François Combes, co-directeur du département Aménagement, Mobilités, Environnement (AME) et économiste au laboratoire Systèmes Productifs, Logistique, Organisation des Transports et Travail (SPLOTT), a fait une présentation cadre pour offrir une première définition de ce qu’est le report modal dans le transport de marchandise, ses intérêts et limites ainsi que les conditions de sa mise en place. La conférence a ensuite laissée place à des échanges avec les professionnels du secteur présent dans la salle, chargeurs, armateurs et aménageurs, avant le lancement de la table ronde.

La table ronde regroupait un panel d’acteurs du transport fluvial locaux, animée par Michel Savy, professeur émérite à l’Ecole d’Urbanisme de Paris et à l’Ecole des Ponts et Chaussées et directeur de l’Observatoire des politiques et des stratégies de transport en Europe. Les participants de cette table ronde représentaient chacun un maillon différent de l’économie et de la chaine logistique du transport fluvial. Nous avons ainsi pu entendre un représentant des gestionnaires des infrastructures avec Ferenc Szilagyi, le directeur général du port de Lille, un représentant des chargeurs avec Fabrice Accary, directeur général de l’Association des Utilisateurs de Transports de Fret (AUTF), un transporteur en la personne de Steve Labeylie, responsable des relations institutionnelles pour le groupe Sogestran, ainsi que le directeur commercial de la plateforme multimodale Delta 3 Eric Guenther. Les échanges ont portés sur le développement du fret fluvial dans la région et des transformations apportés par le futur canal.

« Les Future Days sont construits pour faire dialoguer la recherche, d’où l’intervention de cadrage de François Combes sur le choix modal, et les professionnels des chaînes logistiques, dans leur diversité. Ils sont nombreux et il a fallu faire des choix, mais nous avons voulu entendre le point de vue des chargeurs (les entreprises qui envoient des flux de marchandises), des armateurs, qui vont être impliqués très directement dans le transport, et aussi des opérateurs d’infrastructures, que ce soit les ports fluviaux ou les plates-formes multimodales, les marchandises devant passer par ces infrastructures pour être chargées sur les barges. L’enjeu est de montrer qu’il s’agit bien d’une chaîne, où la coordination entre tous les maillons est essentielle. »

Les discussions initiées durant la matinée se sont ensuite poursuivies autour d’un déjeuner convivial. Durant l’après-midi les participants ont pu prendre part à un atelier fresque de l’eau.

« Comme je l’évoquais, le dialogue entre la recherche et les acteurs de terrain, entreprises, collectivités est essentiel. C’est vraiment ce que permettent ces Future Days, en facilitant le partage des résultats de recherche, en permettant aussi de faire émerger de nouvelles questions de recherche, de nouveaux projets, voire même en ouvrant des terrains pour mettre en œuvre des travaux. Les perspectives associées aux Future Days sont nombreuses, mais toujours en lien avec la responsabilité sociétale de l’université, qui nous tient particulièrement à cœur. »

Les Future Days 2024 se poursuivent, l’acte IV le 8 octobre sur le campus Méditerranée, l’acte V le 17 octobre sur le campus de Paris et l’acte VI le 24 octobre sur le campus de Lyon sont ouvertes. Rendez-vous sur la page des Future Days pour vous inscrire !

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