Future Days Lyon : retour sur le sixième acte des Future Days 2024
Pour l’édition 2024, les Future Days se sont fixés un thème général : « L’eau : une ressource essentielle à maîtriser ». Chacun des campus en a proposé une déclinaison différente. Pour le 6ème acte à Lyon le 24 octobre, c’est le thème : « L'eau en ville : quels enjeux pour notre environnement de demain ? » qui a été choisi.
« L’idée de cette édition des Future Days était de décliner le thème autour de problématiques locales, dans notre cas, la ville de Lyon connait des problématiques importantes de gestion de l’eau, que ce soit la gestion du fleuve, la question des îlots de chaleur ou encore des inondations comme on a pu voir avec les évènements récents de Givors, il nous semblait donc assez naturel d’échanger autour de cette question. Sur le territoire de la métropole de Lyon c’est un sujet central, avec notamment une vice-présidence de la métropole dédiée à la gestion de la ressource en eau et de nombreux laboratoires sur le territoire qui s’intéressent au sujet. »
Pour répondre à toutes les questions qui se posent, la matinée a été organisée autour de deux séquences. Tout d’abord se sont tenues trois conférences. La première de ces conférences était intitulée « Gestion de l’eau en milieu urbain – enjeux et solutions », présentée par Béatrice Bechet, directrice de recherche au laboratoire Eau et Environnement (LEE) de l’Université Gustave Eiffel. La deuxième présentation de Jean-Marc Choubert, directeur de recherche à l’INRAE portait sur le sujet : « Vers une gestion plus vertueuse des eaux usées urbaines : quelles opportunités de réutilisation et de valorisation ? ». Enfin une dernière conférence consacrée à la : « Gestion à la source des eaux pluviales : quelques résultats de recherche » a été présentée par deux chercheurs de l’INSA Lyon, Jérémie Bonneau et Damien Tedoldi.
« Nous avons cherché à établir un équilibre entre chercheurs de l’Université Gustave Eiffel pour valoriser nos travaux et des intervenants académiques issus d’établissements centraux sur la question, à la fois l’INSA Lyon dont le laboratoire DEEP (Déchets Eaux Environnement Pollutions) travaille sur l’eau, et l’INRAE dont c’est un des sujets phares. Concernant les chercheurs de l’université, nous n’avons pas de laboratoire dédié au sujet donc nous avons fait venir Béatrice Béchet du campus de Nantes qui a pu, dans sa conférence introductive, vraiment poser les problématiques du sujet. »
La matinée s’est poursuivie avec une table ronde animée par Laurent Meyer et regroupant à la fois les différents intervenants des conférences ainsi qu’Anne Grosperrin, vice-présidente en charge de la ressource en eau à la Métropole de Lyon, et Julien Van Rompu d’Eiffage construction. Pour clôturer cette table ronde, Hicham Cherifi, doctorant au sein du laboratoire RRO (Risques Rocheux et Ouvrages géotechniques) de l’Université Gustave Eiffel, a présenté une démonstration filmée de l’effet de l’eau sur les murs de soutènement grâce à une maquette construite dans le cadre de ses travaux de recherche.
« Lors de la table ronde, nous avons accueilli Anne Grosperrin et Julien Van Rompu en plus des intervenants précédents. Leur présence nous a permis d’élargir la question en sortant de la seule recherche théorique pour s’intéresser également à l’application par les collectivités et les entreprises sur le terrain. Ils ont tous les deux fait une présentation de différentes actions en mettant en avant des exemples concrets d’aménagements et de solutions mises en place. Cette table ronde a permis de faire dialoguer ces différentes approches et également de permettre des échanges avec le public. »
Les discussions initiées durant la matinée se sont ensuite poursuivies autour d’un déjeuner convivial. Durant l’après-midi, les participants ont pu prendre part à un atelier fresque de l’eau ou à une visite des différents laboratoires du campus de Lyon.
« Le dialogue entre la recherche et les acteurs de terrain, entreprises, collectivités est essentiel. C’est vraiment ce que permettent ces Future Days, en facilitant le partage des résultats de recherche, en permettant aussi de faire émerger de nouvelles questions de recherche, de nouveaux projets, voire même en ouvrant des terrains pour mettre en œuvre des travaux. C’est aussi l’occasion de montrer les compétences des personnels de l’université en interne comme à l’externe. Je pense bien sûr à la recherche, que ce soit celle effectuée sur notre campus ou sur les autres campus de l’université, mais pas seulement, je pense également au travail de Laurent Meyer qui a encadré et animé la table ronde. Les perspectives associées aux Future Days sont nombreuses, mais toujours en lien avec la responsabilité sociétale de l’université, qui nous tient particulièrement à cœur. »