Innovation pédagogique : l’Université Gustave Eiffel hôte du premier grand colloque NCU
Les Nouveaux Cursus à l’Université (NCU) et D.Clic.
Le programme NCU est issu du PIA (Programme d’Investissement d’Avenir) 3 de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Il vise à développer de nouvelles approches de l’enseignement à l’université. Lancé en 2017 et 2018, les appels à projets ont aboutis à la mise en place de 36 projets dans 71 établissements différents. Ces projets expérimentent et produisent des recherches sur les réussites des étudiants. Ils accompagnent les formations dans leurs adaptations et leurs transformations.
L’Université Gustave Eiffel a, dans ce cadre, obtenu en 2018 le lancement du projet D.Clic, basé sur trois axes, l’approche par compétences, la diversification des parcours et le « savoir-devenir » des étudiants sur les questions d’orientations et de réorientations. Ce projet se traduit par de nombreux dispositifs co-construit avec les différentes formations et les services de l’université.
« On a pu développer différent dispositif avec les formations, par exemple avec la licence Lettres sur l’approche par compétence avec un nouvel affichage de l’offre de formation et la réalisation par l’équipe de la mention A d’un concert-expo à destination des licences 3 pour évaluer les compétences acquises. Avec la licence SEG et le SIOIP, nous avons pu mettre en place des rencontres avec les professionnels du secteur dès la première année pour faciliter l’orientations des étudiants. (Découvrez l'article sur l'intranet) Le projet D.Clic est engagé sur la question des réussites des étudiants, en dépassant la question du seul taux de réussites en essayant de créer un tableau de bord et des indicateurs pertinents. »
« 5 années de transformation de l’enseignement supérieur »
Un réseau NCU (réseau des projets lauréats de l’appel à projet NCU) s’est constitué pour mettre en commun les avancés et les dispositifs de chacun des projets. Pour permettre cette mise en commun et cette entre-aide des différents projets, la décision a été prise d’organiser un colloque et c’est l’Université Gustave Eiffel qui a été choisi pour organiser le premier colloque national du réseau NCU. Il a été organisé avec le concours de l’ANR et du comité d’organisation du réseau NCU.
« Au vu de l’activité de D.Clic et de nos liens avec les autres projets NCU, nous avons pu organiser ce colloque national du réseau NCU à l’Université Gustave Eiffel dont l’objectif était de recenser les dispositifs des différents projets. »
Les 25, 26 et 27 septembre se sont donc retrouvées près de 350 personnes à l’ESIEE pour travailler sur ces projets et partager leurs dispositifs et résultats. Le colloque a accueilli les représentants de chacun des projets et établissements impliqués dans le programme NCU ainsi que des représentants de l’ANR, du ministère et des extérieurs.
« L’objectif du colloque était de recensé l’ensemble des dispositifs des 36 projets. Nous avons eu 119 contributions comprenant aussi des thèses et des recherches. Au niveau national on peut parler de 44 thèses et 113 communications de recherche liées à ces projets. Au niveau des thèses, on peut par exemple citer Wafae Khaddour, qui fait à l’université une thèse intitulée : « Les réussites à l'université et leurs fondements et dynamiques organisationnels et professionnels : que produisent les universités et leurs professionnels au service de leurs publics ? », sous la direction de Pascal Ughetto, et qui a rejoint le projet D.Clic. »
Un jury international a été chargé de sélectionner les contributions. Les membres de ce jury ont également pu présenter des perspectives d’évolution de l’enseignement supérieur dans les prochaines années au niveau européen, notamment sur les compétences du XXIème siècle et les enjeux contemporains comme les questions de développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS). La recherche effectuée autour comme en interne des programmes NCU a été centrale dans les réflexions du colloque.
« Nous avons également reçu Thérèse Zhang de l’EUA (European University Association) qui a pu nous offrir des données comparatives pour la France par rapport au reste de l’Europe. On peut retenir par exemple qu’en France les étudiants finissent leurs études très tôt parfois sans prendre le temps de s’orienter ou de se réorienter correctement. »
Bilan et perspectives
« Le colloque a été perçu comme une vraie réussite, d’abord parce qu’il a permis de statuer sur tout ce qui a été fait, de collecter les informations sur les différents dispositifs et sur l’organisation des différents établissements sur ces questions. Il a permis d’engager une seconde phase avec la création de groupes de travail sur six grandes thématiques : les compétences du XXIème siècle, l’accompagnement à l’approche par compétence, la flexibilisation des parcours, l’orientation des étudiants, la valorisation de l’enseignement et les nouveaux métiers et la mise en place d’indicateurs de réussites. Dans cette dynamique, un prochain colloque est en cours de préparation pour la fin de l’année universitaire à l’Université Paul Valéry – Montpellier 3. Nous sommes également en train de monter un observatoire des réussites qui aura pour objectifs de recenser les travaux et les indicateurs de réussites au niveau national à travers la recherche, de mieux connaître nos étudiants et leurs attentes en termes de formation et enfin de mieux connaître les métiers et leurs évolutions pour améliorer l’orientation. »
Les actes du colloque seront publiés fin novembre afin de permettre la diffusion des échanges et des dispositifs expérimentés.