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La doctorante Hannah Franz obtient le premier Prix René Houpert : « Mieux comprendre les structures métalliques anciennes pour mieux les rénover »

Lors du Congrès Français du Génie Civil organisé par l’Association Française du Génie Civil (AFGC), l’Association Universitaire du Génie Civil (AUGC) et l’École normale supérieure Paris-Saclay, Hannah Franz a reçu le premier Prix René Houpert. Doctorante de l'École Doctorale Sciences de l'Ingénierie et des Systèmes et de Centrale Nantes, elle réalise ses travaux de doctorat à l'Université Gustave Eiffel à Bouguenais.

Moment fort de la communauté scientifique, les rencontres universitaires de Génie Civil permettent une large diffusion des dernières recherches produites dans les différents laboratoires. En plus de favoriser la rencontre entre chercheurs et chercheuses, l’Association Universitaire du Génie Civil remet chaque année plusieurs prix visant à récompenser les travaux de recherche des jeunes chercheurs.

En mai dernier, le premier Prix René Houpert a été décerné à Hannah Franz pour ses travaux sur l’évaluation structurale et patrimoniale des poutres treillis rivetées utilisées dans les grandes halles de gares construites entre 1850 et 1930.

Financée par AREP, atelier d’architecture et filiale de la SNCF, cette thèse CIFRE vise à offrir une compréhension du fonctionnement des structures métalliques du 19ème et du début du 20ème siècle pour pouvoir les rénover ou les réutiliser de manière appropriée. Lors de rénovations, les poutres treillis sont souvent renforcées pour éviter des risques de déformation excessive, mais ces risques sont principalement identifiés par des modèles numériques et des déformations sont rarement observées dans la réalité.

"La particularité de ma recherche réside dans son interdisciplinarité car elle s'appuie sur un dialogue entre ingénierie, histoire de la construction et patrimoine", confie la doctorante. Hannah s'est intéréssée aux structures métalliques anciennes grâce à son expérience d'ingénieure structure et notamment à sa participation au projet de rénovation de la halle du Train Bleu à la gare de Lyon à Paris. "J'ai pu identifier des connaissances qui nous manquaient et j'ai ainsi eu envie de proposer une approche originale en mêlant archives historiques, mécaniques, essais expérimentaux et modélisations numériques."

Fait marquant de ces travaux : Hannah a eu l'opportunité de travailler sur une poutre récupérée d'un chantier de démolition d'abris de quais à la gare de l'Est. Une fois la poutre rapatriée au sein du Laboratoire Structure Métalliques et Câbles (SMC) de l'Université Gustave Eiffel, des essais vibratoires ont pu être réalisés à échelle 1. "La mise en œuvre des essais n'aurait pas pu être possible sans l'aide des techniciens du laboratoire. Ce sujet s'inscrit dans la continuité des activités du laboratoire et s'appuie sur le savoir capitalisé lors de précédentes thèses", précise-t-elle.

Ce prix individuel est une véritable reconnaissance de la communauté des chercheurs en génie civil, plutôt axée béton et développement des matériaux. La thèse ayant été co-construite en étroite collaboration avec la SNCF (AREP) et le laboratoire SMC, Hannah considère ce travail comme une fierté collective.

 

 


 

Références :