Urgence climatique : agir aujourd'hui pour préserver demain
La fréquence, l’intensité et les impacts des catastrophes naturelles en relation avec le climat augmentent sur tous les continents. 2022 fut une année « hors norme » en termes de record de chaleur. Les rapports du GIEC sonnent l’alarme. Et les COP s’enchainent.
Dans ce contexte où les gouvernements sont appelés à prendre et respecter des engagements, où les citoyens et les ONG se mobilisent, où l’ensemble de nos comportements doivent être réinterrogés, dans ce contexte, le rôle des scientifiques, des chercheurs et des chercheuses, des enseignant(e)s est primordial.
Portant haut la bannière du développement durable et de la responsabilité sociétale, l’université Gustave Eiffel est au cœur de ces problématiques. Avec l’ensemble de nos composantes, nous réfléchissons et agissons pour le climat au niveau national et international : à travers nos publications, à travers les solutions que nous développons et transférons au monde socio-économique, à travers notre démarche d’appui aux politiques publiques (comme la relecture experte des travaux du GIEC) et à travers l’animation des communautés scientifiques sur la ville durable, les infrastructures et la mobilité.
Beaucoup dans ce domaine reste encore à découvrir afin de progresser, mais des solutions existent déjà, à des degrés de maturité variés.
Nos recherches en la matière s’articulent autour de deux objectifs : l’atténuation et l’adaptation. Parce que si nos efforts en matière de lutte contre les émissions des gaz à effet de serre sont nécessaires et que des alternatives doivent être trouvées, développées, nous ne pouvons nier que les conséquences du réchauffement climatiques atteignent d’ores et déjà les populations et que des solutions d’adaptation sont impératives.
« S’adapter » n’implique pas de renoncer à l’atténuation.
De même, parce que les émissions de gaz à effet de serre proviennent de multiples secteurs (énergie, agriculture, transport, numérique, bâtiment, etc.), la gestion de l’urgence climatique implique de réussir ensemble plusieurs transitions : écologique, numérique, énergétique, alimentation, mobilité etc…, avec leurs implications notamment sur l’aménagement des villes et des territoires.
Cela implique donc de pluraliser les réflexions, les recherches et les formations sur la diversité des chemins possibles et de les analyser de manière systémique en croisant les disciplines.
Ces travaux nous ne les menons pas seuls, déconnectés de la réalité, enfermés dans nos laboratoires ou nos salles de cours. Ces travaux nous les inscrivons pleinement dans les problématiques des territoires. Les territoires, en effet, ont des problématiques particulières en fonction des contextes, socio-économiques, culturels, historiques ou encore selon les modalités de gouvernance en place. Il est important donc de pouvoir comprendre ces spécificités pour proposer des réponses adaptées.
Enfin, nous ne dépasserons pas ces crises actuelles sans les jeunes générations qui sont peut-être les plus engagées d’entre toutes. C’est clairement un enjeu pour les organismes de formation comme nous : que les jeunes diplômés, et aussi les professionnels en formation tout au long de la vie, soient en capacité de porter un regard scientifique, social et humain sur les voies de l’adaptation et de l’atténuation du changement climatique, en prenant conscience des liaisons fortes entre les politiques de santé, de protection de la biodiversité et de la vie humaine, de qualité de l’air, de justice sociale, de résilience.
Tout au long de ces prochains jours, vous découvrirez sur nos différents canaux de communication des acteurs de notre université engagés dans la résolution de ces crises, des projets de recherche et des formations innovantes en la matière, des équipements scientifiques uniques….. Ne les manquez pas !
- Gilles Roussel, Président de l'Université Gustave Eiffel
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